Activiste ecologiste Sandra V. Cuellar disparu- Action ambassade Colombie 8 avril 17h

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Jamais éclaircies, jamais sanctionnées, les disparitions forcées sont un des énormes scandales de la réalité des droits humains en Colombie. Les chiffres officiels font état de plus de 32.000 cas, dont près de 1.130 ces 3 dernières années. Bien plus que sous les dictatures de Pinochet, au Chili, ou de Videla en Argentine. Mais des chiffres bien plus énormes encore ont été avancés.

Parmi les disparitions récentes, nous sommes particulièrement interpellés par celle de Sandra Viviana Cuellar Gallego, une militante écologiste qui a travaillé pour l'ONG CENSAT Agua Viva, la branche colombienne de l'association Friends of the Earth (Les Amis de la Terre). Elle dirige actuellement l'ONG Surviviendo, qui s'occupe de questions liées à la protection de l'eau, du bassin fluvial et des zones humides dans le département du Valle del Cauca, dans le sud-ouest du pays. Par le passé, des défenseurs des droits humains en faveur de la protection de l'environnement en Colombie ont déjà été victimes de menaces, de disparitions forcées ou d'homicides en raison de leur travail.

Pendant les deux semaines qui ont précédé sa disparition, le 17 février dernier, Sandra Viviana Cuellar Gallego élaborait avec la population locale un projet de gestion de l'environnement pour la municipalité de Yumbó, dans le département du Valle del Cauca. Elle a également travaillé avec le peuple indigène Yanacona afin d'assurer la protection du fleuve Cauca.

DANS LE CADRE DE LA JOURNEE MONDIALE « CONTRE LA DISPARITION, JE PORTE SANDRA DANS MON COEUR », qui est organisée par ses proches, nous dénonçons les dizaines de milliers de disparus de Colombie, et nous exigeons du gouvernement Colombien :

  • La réapparition en vie de Sandra Viviana Cuellar Gallego et une action efficace des autorités pour identifier les responsables de son enlèvement
  • Le jugement, la détention et la fin de l’impunité pour les auteurs des dizaines de milliers de disparations forcées qui ont été commises en Colombie
  • Des garanties pour les personnes qui sont les principales cibles de ce crime, en particulier les militants associatifs, les défenseurs des droits humains et les syndicalistes, leur permettant de faire leur travail en toute sécurité.

Differentes organisations font appel a une action devant l'ambassade de la Colombie ce vendredi 8 avril à 17h. AV. F.D. Roosevelt 98A, 1050 Bruxelles

repris de Amnesty International et FIDH