Rejoignez notre action contre la criminalisation des mouvements sociaux le 10 décembre

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Cette année Stop the Killings accorde une attention particulière à la criminalisation du mouvement social. De plus en plus de syndicalistes et d’activistes en Colombie, au Guatemala et aux Philippines, disparaissent derrière les barreaux sur base d’accusations sans fondement. D'autres sont assassinés ou disparaissent à cause de leur engagement social et politique. C'est pour cela que Stop the Killings fait appel à l'action ce 10 décembre.

La répression de tout mouvement social prend de nombreuses formes différentes. On connaît bien la pratique des assassinats mais il ne faut pas perdre de vue les disparitions, les arrestations arbitraires et toute autre forme d’intimidation qui font partie du même arsenal. Leur impact sur les mouvements sociaux est comparable : l’angoisse et l’intimidation dissuadent les gens à défendre leurs droits. A cela s’ajoute la douleur personnelle infligée à ces individus et leurs familles.
Dans les pays en question, de nouveaux responsables politiques sont arrivés au pouvoir, mais la répression s’est maintenue. Cela prouve bien qu’il s’agit d’un problème structurel qui ne dépend pas de celle ou celui qui, à un moment donné, occupe le palais présidentiel.

Stop à la criminalisation des mouvements sociaux
Là où l'extrême pauvreté subsiste et où l’injustice sociale est incommensurable, il faut que ceux qui luttent pour plus de justice soient entendus et protégés et non contestés, persécutés et intimidés. Stop the Killings demande aux autorités belges, lorsque cela est possible, d’exercer une pression pour que ces personnes aient accès à un procès équitable. Quand il apparaît clairement que rien ne peut leur être reproché et que ces personnes ne sont poursuivies qu’en raison d’activités sociales et politiques légitimes, nos autorités doivent mettre à leur agenda la mise en liberté immédiate de ces personnes. Lorsque des personnes sont arrêtées clairement en raison de leurs activités sociales et politiques, nos autorités doivent mettre à leur agenda leur libération immédiate.

Concrètement, ces exigences sont associées à trois dossiers différents : l’arrestation du jeune activiste philippin Ericson Acosta, la criminalisation des syndicats colombiens et l’arrestation du dirigeant syndical guatémaltèque Jacinto Boj Equite.

L’arrestation de Jacinto Boj Equite
Jacinto Boj Equite est le secrétaire général de SITRAMARN, le syndicat interne au Ministère de l'environnement et des ressources naturelles. Il a été arrêté le 30 juin pour le vol présumé de 4 bouteilles d’eau minérale. Boj Equite est depuis des années sur les barricades pour revendiquer plus de sécurité d’emploi et de liberté d'association au sein du Ministère. Précédemment déjà tous les travailleurs affiliés au syndicat avaient été déplacés dans d’autres départements dispersés sur tout le territoire du pays. Pour certains, cela signifiait qu’un emploi n’était disponible qu’à 200 km de leur domicile et que, dès lors, indirectement ils se trouvaient licenciés.

Avec l’arrestation de Boj Equite, le Ministère veut asséner le coup de grâce au travail syndical. Entre-temps, le dossier a été pris en charge, parmi d’autres, par la Confédération syndicale internationale (CSI). Dans une lettre au Président Perez Molina, Sharan Burrow appelle à cesser toute attaque contre les syndicats guatémaltèques.

10 décembre: journée internationale des droits humains
Dans le cadre de cette campagne, Stop the Killings en appelle aussi au respect inconditionnel des traités internationaux existants en matière de droits humains. Voilà pourquoi nous avons à nouveau choisi le 10 décembre, journée internationale des droits humains, pour une mobilisation.

On fait appel à une manifestation et à une action symbolique qui aura lieu à 18h30 à la gare centrale à Bruxelles. Comme d’habitude, il s’agit d’un événement actif et participatif au sein duquel celles et ceux qui prennent part occupent une place centrale. Souvenez-vous de l’action « lie-in » d’il y a deux ans ou de l’année passée. Le lieu du rendez-vous fait que la mobilité ne peut pas être non plus un obstacle au fait de se rendre à Bruxelles.

La nécessité de la solidarité internationale
Par sa campagne, Stop the Killings ne veut pas seulement informer. Il s’agit également de mettre en œuvre un réel changement. Le passé nous apprend que la solidarité internationale rend cela possible aussi en ce qui concerne ces thèmes-là. Le 6 février 2010, 43 travailleurs de la santé philippins avaient été arrêtés dans la petite entité de Morong, dans la province philippine de Rizal. Ils avaient été accusés d’être membres du mouvement rebelle « New People’s Army » et d’avoir pris part à des activités terroristes. Malgré le manque évident de preuves, ils avaient été détenus pendant 11 mois. En 2010, Stop the Killings avec des milliers de militant-e-s et de sympathisant-e-s s’est impliqué dans une campagne internationale de solidarité qui a conduit à la mise en liberté des 43.

Votre présence peut donc faire la différence, une fois de plus, cette fois-ci!

Venez à l'action - Diffusez les affiches et dépliants qui sont disponibles via le secrétariat LBC-NVK de Bruxelles